Le Nily Village de La Foa accueillera une boutique emblématique de la région depuis le début des années 2000, la papeterie La Bulle. « Le point positif du centre commercial au niveau du stationnement, c’est qu’il disposera du seul grand parking du village… » Propos recueillis auprès de Nadine Sephar, gérante.
Zoom sur la papeterie La Bulle La Foa
Lorsqu’elle arrive sur le Caillou il y a une vingtaine d’années, elle est encore enseignante. Mais seulement pour quelques années de plus. Ayant toujours adoré les livres et le domaine de la papeterie, Nadine Sephar décidera en 2006 de troquer son ancien métier pour une nouvelle aventure : celle de racheter le magasin La Bulle de La Foa, déjà implanté dans la commune depuis plusieurs années.
L’enseigne était alors principalement axée sur la location de DVD, à une époque où le développement d’Internet n’en était encore qu’à ses débuts en Nouvelle-Calédonie. Mais en changeant de propriétaire, la boutique a également changé de visage pour retrouver sa personnalité de véritable papeterie. C’est ainsi que, sous l’impulsion de sa nouvelle gérante, La Bulle La Foa a vu grandir ses rayons. Librairie, fournitures, téléphonie et informatique, accessoires, idées cadeaux…
L’originalité qui fait aussi certainement le succès de l’enseigne se retrouve dans la collaboration au sein de l’équipe. Le schéma d’un chef face à des employés n’existe pas. L’état d’esprit est de travailler ensemble, sur un pied d’égalité et avec un objectif commun : celui d’être à l’écoute de la réelle demande de la clientèle.
« Chez La Bulle, on peut même trouver de l’encens, de petits bijoux aussi, ce genre de choses… Nous sommes effectivement plus que simplement une papeterie. »
Selon vous, quels seront les atouts du Nily Village ?
Aujourd’hui à La Foa, il existe déjà un pôle que l’on pourrait qualifier de « médical ». C’est là que la boutique La Bulle est située d’ailleurs. Le Nily Village sera un pôle commercial à part entière. Pour la commune et la région, ce sera donc complémentaire. On y trouvera tout dans un même lieu, tout ce dont les gens ont besoin surtout.
Ce que la population attend actuellement, c’est vraiment un choix au niveau des chaussures et de l’habillement. Si je prends mon exemple en tant que consommatrice, je m’oblige actuellement à aller faire ce genre de courses à Nouméa. Alors vu que j’y descends une fois par semaine pour la papeterie, j’en profite aussi pour faire mes courses personnelles. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Et d’un point de vue de Lafoyenne, ce sera très intéressant d’avoir un complexe comme celui du Nily Village à côté de chez soi.
Ce qui vous a séduit dans le Nily Village ?
Le point positif sera le parc de stationnement du centre commercial. C’est cet avantage que nous avons vu en premier pour le magasin, puisque nous avons un vrai problème de stationnement depuis longtemps. Ce sera ici le seul grand parking du village, parce qu’il y a sinon peu de places pour se garer devant les commerces existants.
J’évoquais précédemment le fait de tout avoir au même endroit. Je pense à tous ceux qui viennent de Canala et du bassin à proximité, que ce soit Thio, Houaïlou, Kouaoua… S’ils viennent en bus, ils auront l’arrêt de bus juste devant, avec le marché municipal d’un côté, le complexe du Nily Village de l’autre côté. Ce sera extrêmement pratique. C’est pareil pour d’autres communes de la région, de Boulouparis à Bourail. Mais peut-être plus encore pour les habitants de la Côte Est, qui ont encore moins facilement accès près de chez eux à des commerces avec un minimum de choix.
Pourquoi avez-vous été retenu pour le Nily Village ?
Notre politique chez La Bulle a toujours été de nous intéresser à ce qui fait défaut sur place. À l’époque, il y a 16 ans, on ne vendait pas encore d’ordinateurs, ni de téléphones portables, par exemple. Mais nous nous sommes orientés vers ce type d’articles petit à petit, en nous adaptant à la demande et à l’évolution des choses.
Nous n’avons jamais voulu faire de copier-coller justement, même si beaucoup le font ! On cherche plutôt ce qui manque, ce qui pourrait être utile à nos clients pour leur éviter les déplacements jusqu’à Nouméa. Il ne s’agit pas uniquement de vendre pour vendre, mais de vraiment coller à ce que les habitants sollicitent.
« En métropole, on parle de plus en plus du concept « blabla caisse ». Nous, ça fait des années que finalement, nous faisons déjà du blabla caisse avec nos clients ! »
Vos tarifs seront-ils plus chers ?
Non. Au niveau des prix par rapport à Nouméa, nous sommes équivalents et nous le resterons. Sauf sur notre gamme de téléphonie mobile, notamment les gros modèles de smartphone, où nous sommes l’une des enseignes les moins chères du Territoire.
Ce sont des articles que nous importons directement, sans faire appel à un revendeur local. C’est pour cette raison que nos prix sur de tels produits peuvent être de l’ordre de 10 000 à 15 000 francs moins cher qu’ailleurs. Tout le monde nous le confirme et certains viennent même en brousse exprès pour ça.
Allez-vous créer des emplois ?
C’est difficile de m’avancer dès maintenant. Je ne sais pas exactement quelle sera la fréquentation du centre commercial, ni quels seront les horaires, etc. Mais évidemment, je suis ouverte à embaucher et créer le nombre d’emplois nécessaires au fur et à mesure.
Ce qui est sûr, c’est que nous continuerons de fonctionner de la même façon avec nos clients. On les conseille avant tout. Parfois, ils viennent chercher quelque chose dont ils pensent avoir besoin, mais repartent finalement sans rien parce que ce n’est pas ce qui leur fallait. Gagner la confiance de quelqu’un est tout aussi important.