Parmi les boutiques ayant choisi de participer à l’inauguration du complexe du Nily Village à La Foa, l’enseigne Ac.tifs sera le salon de coiffure attitré des lieux. « Le fait que de grosses enseignes arrivent au Nily Village, c’est un atout évident… » Propos recueillis auprès de Claire Cormier, propriétaire du salon.
Zoom sur le salon de coiffure Ac.tifs
Native de la commune, elle sera l’une des commerçantes du Nily Village. Lorsqu’elle a repris ses études à l’âge de 27 ans, en complément de sa formation initiale, Claire Cormier était établie dans la capitale calédonienne depuis quelques années déjà.
Puis, l’opportunité s’est présentée à elle en 2014 de racheter à La Foa un fonds de commerce existant. C’est ainsi qu’elle a choisi de retourner s’installer en brousse. La crise sanitaire liée à la covid-19 l’aura malheureusement contrainte à fermer son salon de coiffure en tout début d’année.
Mais, jamais à court d’idées pour rebondir, la jeune femme décide alors d’adapter son activité en proposant ses prestations de coiffure à domicile. Ce ne sont donc plus les clients qui viennent à elle, c’est bien elle qui rend visite à ses clients. L’occasion aussi pour cette maman d’une petite fille de 3 ans, de se dégager davantage de temps, grâce à des horaires plus adaptables dans l’immédiat, avant de reprendre un rythme plus soutenu avec l’ouverture du centre commercial.
« Je travaille seule actuellement, mais mon but au Nily Village est bien sûr de pouvoir embaucher pour m’entourer de collaborateurs. »
Selon vous, quels seront les atouts du Nily Village ?
L’atout du Nily Village est de voir arriver de grosses enseignes. Je pense particulièrement à Gémo et Nouméa Pas Cher. Quand j’en parle autour de moi, les gens ont hâte. Moi la première, personnellement j’apprécie Nouméa de temps en temps, pour le plaisir si c’est pour me balader. Comme j’élève ma fille seule, les allers-retours systématiques pour descendre lui acheter des vêtements deviennent fatigants sinon.
C’est surtout le manque de choix qui pose problème aux habitants. Pour l’électroménager et le bazar, c’est pareil, il n’y a pas grand-chose ou alors les prix sont excessifs. Je pense également à l’opticien. Nous avons désormais des ophtalmologues mutualistes à La Foa, mais il manque encore l’optique. Pas plus tard qu’il y a deux mois d’ailleurs, j’ai dû me faire faire une paire de lunettes. Voilà un autre exemple.
Il me semble aussi qu’un établissement Agri Import intégrera le centre commercial. Les éleveurs seront sûrement ravis de trouver des graines pour les animaux directement sur place. Tout deviendra plus pratique. Vivement que la galerie voit le jour !
Ce qui vous a séduit dans le Nily Village ?
J’ai décidé de revenir à La Foa pour participer à la vie économique de mon village. Faire désormais partie du projet Nily Village est une suite logique pour moi et c’est ce qui me motive énormément. En étant originaire de la région, ça me paraissait impensable de ne pas me porter candidate.
Il y a une vingtaine d’années, les impératifs étaient de créer le cinéma, de s’occuper de la réfection des trottoirs, etc. Aujourd’hui, la volonté est de développer économiquement la commune de La Foa. Et indépendamment de toutes convictions politiques, on ne peut pas nier que le maire actuel tient les engagements pris et qu’il s’implique pour faire avancer les choses.
C’est vrai que nous avons un bel environnement et qu’effectivement ça peut nous ramener du monde. On est à portée de la Côte Est et des nombreux villages autour. Le cadre est très agréable.
Quels sont vos projets au Nily Village ?
Je veux apporter plus à la population, compléter la demande qu’il peut y avoir. C’est déjà comme ça que ça se passe quand on se déplace jusqu’à Nouméa pour faire ses courses : on prévoit en même temps un rendez-vous chez le coiffeur, chez l’esthéticienne, partout où on a besoin d’aller. Ici, l’objectif sera que les habitants de la région puissent en profiter en venant au Nily Village, pour faire un peu de tout en plus de leurs courses.
Je suis aussi en train de réfléchir au design et au concept de mon futur local, pour qu’il soit moderne et attrayant, mais convivial et chaleureux à la fois. Le salon de coiffure sera accessible à tous, ce sera important que tout le monde s’y sente bien et à l’aise.
« Quels que soient le style, l’âge, la coupe de chacun… il n’y a aucune différence ! C’est le message que je veux faire passer. »
Vos tarifs seront-ils plus chers ?
En fait, j’envisage une organisation qui pourra s’adapter à un maximum de personnes, peut-être avec du rendez-vous et du sans rendez-vous. Je vais essayer un système entre le salon de coiffure classique et le salon de galerie marchande.
Le premier serait consacré à des prestations longues (lissage, permanente, teinture, balayage, etc.). Le second serait plutôt destiné aux clients qui ont moins de temps. Pour des coupes simples et rapides, qui peuvent être réalisées en 20 minutes, à un prix très abordable.
Allez-vous créer des emplois ?
Oui, j’embaucherai une ou deux personnes pour des postes de coiffeur / coiffeuse. J’espère également trouver une esthéticienne pour aménager un petit espace dédié dans le salon, au moins pour proposer des manucures et des épilations simples du visage.
Il y aura certainement une partie de la clientèle qui sera de passage. Mais certains clients de la région pourront constituer une clientèle fidèle, qui sera ravie de pouvoir bénéficier de soins en plus de la coiffure. Je suis en train d’étudier cette option…