La boucherie Chez Steeve fera partie des premières enseignes du Nily Village à La Foa. Un nouveau nom derrière lequel se cache le goût de la qualité, à la hauteur de plus de 30 ans d’expérience. « Ce sera plus pratique pour les gens s’ils peuvent faire toutes leurs courses au même endroit avec le Nily Village… » Propos recueillis auprès de Steeve Bouttement, gérant.

Zoom sur la future boucherie Chez Steeve

Il n’est âgé que de 16 ans lorsque son parcours professionnel commence. Ce jeune apprenti découvrait alors le métier de boucher. À force de travail et de détermination, Steeve Bouttement a ensuite gravi les échelons un à un. Trente ans plus tard, il décidera de se mettre à son compte pour devenir plus autonome. C’est ainsi que sa première boucherie à La Foa s’ouvre il y a quatre ans.

Le chef d’entreprise s’était auparavant fait un nom en différents endroits du Territoire. Dix-sept ans comme boucher au supermarché que beaucoup ont connu sous l’ancien nom de Michel Ange Anse Vata. Ont suivi cinq années en tant que chef au supermarché Magéco de Doniambo, avant qu’il déménage dans le Nord de la Nouvelle-Calédonie.

Mais lui-même étant originaire de Boulouparis, et sa femme étant native de Thio mais ayant sa famille à La Foa, c’est en concertation qu’ils ont choisi de revenir vivre dans cette région il y a une dizaine d’années. Le prochain chapitre sera à suivre avec l’installation prévue d’une seconde boucherie au Nily Village.

« Il y a de moins en moins de bouchers. Les jeunes veulent éviter de s’embêter avec les difficultés du métier et des horaires. C’est donc d’autant plus important de faire perdurer l’activité. »

Selon vous, quels seront les atouts du Nily Village ?

Pour l’anecdote, pas plus tard que le mois dernier, j’ai eu un client venu exprès de Nouméa. Il m’a expliqué que ce n’était pas grave si le trajet jusqu’à La Foa allait lui coûter un peu d’essence ! C’est ce qui prouve que quand c’est bon, que c’est propre, que le client est bien accueilli, eh bien les gens sont prêts à se déplacer, tout simplement.

J’ai déjà des clients d’un peu partout, dont la commune de Bourail et le bassin Kouaoua / Canala. Mais pour ceux de la Côte Est parmi ces habitants, soit ils viennent en bus et c’est long pour une simple course. Soit, ils viennent en taxi et ça coûte trop cher. Lorsque demain, il y aura le centre commercial du Nily Village, ce sera vraiment plus pratique. Ce sera ça le principal atout : que les gens puissent faire toutes leurs courses au même endroit, pas uniquement acheter de la viande, et qu’ils puissent se retrouver dans un lieu adapté à la convivialité.

Pourquoi choisir de vous implanter au Nily Village ?

Pour être transparent, au tout départ, en tant que commerçant, j’étais personnellement dans l’opposition par rapport au projet commercial. Je m’étais arrêté au fait que l’arrivée d’une galerie marchande allait être un tort. Mais si on se met aussi à la place des habitants, il y aura de nombreux avantages à voir un lieu comme le Nily Village s’implanter à La Foa.

Pour notre boucherie, l’avantage sera d’être plus accessible. À ce jour, énormément de personnes, qu’elles habitent La Foa ou non, ne savent pas où est située notre boucherie car nous n’avons pas de vitrine visible depuis la rue passante.

Ma femme a également joué un rôle essentiel dans le fait que je me porte candidat pour intégrer le futur centre commercial. Nous travaillons ensemble d’ailleurs. Elle se charge de toute ma gestion comptable, et moi j’ai un métier en or entre les mains. Nous sommes parfaitement complémentaires. C’est vrai qu’il il faut toujours écouter les femmes, paraît-il !

Quels sont vos projets au Nily Village ?

Déjà, je disposerai d’une surface de 170 m² grâce au Nily Village, sachant qu’aujourd’hui, je suis dans un local de 68 m². J’aurais donc plus d’espace et je pourrai exposer de nouvelles préparations bouchères, que je n’ai pas la possibilité de faire pour le moment.

Ce n’est pas tellement par manque de place, c’est plutôt qu’il faut avoir suffisamment de fréquentation pour réussir à vendre certains produits spécifiques. Au sein du centre commercial, je suis sûr et certain qu’il y aura plus de monde, plus de passage, ce qui veut dire plus de flux et plus de clients. Surtout en étant situé à côté d’un Korail, d’un Gémo et d’un Graine de Papaye, je suis très optimiste…

« J’aimerais par exemple proposer du Wagyu, le bœuf de Kobe japonais. Je n’ai pas vraiment la clientèle pour à l’heure actuelle. Mais j’espère l’avoir par la suite au Nily Village et la satisfaire au mieux. »

Vos tarifs seront-ils plus chers ?

Non, évidemment. Ce n’est pas parce qu’en ouvrant un deuxième magasin, je vais certainement augmenter mon chiffre d’affaires, que je vais fixer des prix plus chers ! Ça n’a pas de sens.

L’idée est de faire en sorte que les gens aient moins à descendre jusqu’à Nouméa régulièrement. S’il y a plus de choix à proximité dans leur village, ce sera un gain de temps et des économies pour tout le monde. Nous ferons notre maximum pour satisfaire nos clients.

Allez-vous créer des emplois ?

Je pense que je vais devoir passer de deux employés actuellement, à cinq. Idéalement, je souhaite trouver du personnel issu du village de La Foa, de la même manière que ce qui se fera chez Korail ou d’autres enseignes.

J’aurais donc besoin d’un chauffeur-livreur avec le véhicule réfrigéré, d’un(e) vendeur / vendeuse, de personnes pour l’étiquetage et l’emballage, etc. Mais également d’un chef boucher bien sûr, pour me seconder… même si bon, je sais que j’ai du mal à déléguer !