L’expansion du groupe Korail, dont les origines remontent aux années 2000, se poursuivra au Nily Village de La Foa avec l’ouverture d’un supermarché de plus. « Avec un nouveau projet par an en moyenne, La Foa faisait partie des priorités stratégiques du groupe… » Propos recueillis auprès de Jean-Marc Espalieu, créateur et directeur général du groupe.
Zoom sur le groupe Korail, partenaire d’Intermarché
Foulant le sol du Caillou pour la première fois en 1989, il n’en est jamais reparti. Gendarme alors affecté à Lifou, il choisit, quatre ans plus tard, d’y rester pour y ouvrir son premier commerce. Il y créera ensuite le premier supermarché Korail du Territoire dès 2000. Une date qui marquera le début d’une longue success-story pour Jean-Marc Espalieu, fondateur d’un second supermarché au Mont-Dore en 2015. Ce fut le premier Korail affilié à Intermarché. Ce fut aussi le premier des nombreux partenaires que l’enseigne métropolitaine compte désormais à l’échelon international.
S’est ensuivie l’inauguration de plusieurs autres établissements aux couleurs orange et blanc de la chaîne de magasins 100 % calédoniens. Fort de sa collaboration au travers de la signature « Partenaire Intermarché » et avec plus de 200 employés à ce jour, le groupe Korail est devenu un véritable acteur économique en Nouvelle-Calédonie.
Le modèle d’Intermarché repose sur un concept unique : celui de fédérer un vivier de producteurs de proximité, aux côtés de commerçants indépendants mais engagés. Grâce à des produits qu’elle fabrique elle-même, la marque française s’inscrit ainsi dans la démarche du « mieux manger ».
C’est à Houaïlou que Korail envisage prochainement de s’installer. Le premier drive du groupe devrait également voir le jour à Nouméa au second semestre 2022.
Qu’est-ce qui fait la différence dans votre façon de travailler ?
L’originalité chez Korail est de privilégier la formation professionnelle, en plus de recruter au maximum dans la zone de chalandise. Nous avons l’exemple de jeunes non diplômés, d’abord embauchés comme caissiers et aujourd’hui devenus responsables de magasin.
Ce qui fait aussi notre force, c’est de nous inscrire dans un schéma coopératif plutôt que pyramidal. Nous donnons en effet la possibilité aux jeunes gérants actuels de devenir actionnaires par la suite. Il est essentiel de récompenser les efforts fournis dans un secteur d’activité difficile. Il faut savoir répartir la richesse quand il y en a.
Une plus grande motivation des employés, ce sont des équipes fidélisées et tout progresse mieux ! Parce que ce n’est pas tant la marque – Intermarché ou autre – d’une boîte de haricots verts qui fait la différence. C’est surtout la qualité du service et du confort pour le client qui peut tout changer, avec un personnel accueillant et à l’écoute, des infrastructures propres, un agencement moderne…
Pourquoi choisir de vous implanter à La Foa ?
La stratégie du groupe Korail établie jusqu’en 2025 / 2030, c’est près d’un nouveau projet chaque année. Et la région de La Foa faisait partie de nos enjeux, des lieux où l’on souhaitait être présent. L’intérêt de nous positionner au niveau du futur centre commercial Nily Village nous est donc apparu évident.
Par ailleurs, nous travaillons à la mise en place d’un laboratoire à Païta, pour la transformation des fruits et légumes après approvisionnement direct auprès des agriculteurs et récoltants du Territoire. Encore plus à proximité de La Foa, nous avons déjà une exploitation à la Ouenghi qui produit 4 000 à 5 000 salades par mois. Autant d’éléments qui nous permettront le développement de la zone fraîcheur dans l’ensemble de nos magasins.
Quels sont vos projets au Nily Village ?
Avant tout, nous avons la chance que Korail soit connue en tant que marque locale et qu’elle soit appréciée par la population calédonienne. Grâce à l’enseigne Korail La Foa, notre objectif global est de poursuivre l’implantation de notre réseau de magasins de proximité, mais aussi de participer à l’augmentation des circuits courts en étant encore mieux situé en brousse. Cela nous apparaît indissociable de la qualité que nous souhaitons offrir au consommateur, tout en tenant compte des problématiques environnementales et sanitaires actuelles.
Nous prêtons également une attention particulière au coût du panier moyen. Le constat est là, quand on voit des habitants de La Foa et alentour se déplacer jusqu’au Korail du Pont-des-Français, par exemple, pour retrouver une certaine variété de produits à un prix adapté. Bientôt, ces clients-là pourront faire les mêmes courses tout près de chez eux.
« Malgré un contexte économique tendu, je suis persuadé que le potentiel est là. Que certains y croient encore, c’est une bonne chose et c’est rassurant. »
Vos tarifs seront-ils plus chers ?
Nos prix seront similaires sur les produits de première nécessité. Pour les produits secondaires, on peut éventuellement s’attendre à une légère augmentation en comparaison de Nouméa. Celle-ci sera due au surcoût de transport et d’acheminement, mais n’excèdera pas les 4 à 5 %.
Soulignons qu’en plus de nos produits habituels (alimentaire, produits frais, surgelés, hygiène, entretien, bazar, etc.), une cave spécialisée sera disponible au Nily Village, sachant que nos vins sont soigneusement conservés à 16°C dans un local réfrigéré de Païta.
Allez-vous créer des emplois ?
Oui ! Et toujours avec cet objectif d’impliquer davantage nos équipes en leur proposant de vraies perspectives d’évolution de carrière. Cette fierté aussi de mettre la mixité sociale au premier plan… C’est un modèle de réussite que nous tenons à pérenniser.
Pour l’ouverture du supermarché de La Foa, nous estimons nos besoins à deux postes d’encadrement, huit caissiers / caissières polyvalent(e)s et certainement quatre manutentionnaires, à raison de deux pour le magasin et deux pour le dock.